dimanche 14 novembre 2010

Le Jardin de tante May

 
 May Cormier Roy venait tout juste de terminer son autobiographie quand la mort l'a ravie. Ses amies lui ont rendu un vibrant hommage  dans des textes déjà publiés sur ce blogue et maintenant, son époux, MayGarnet, a vu à sa publication.  Que d'amour cette May a reçu en témoignage posthume!

Son amie et animatrice nous écrit:
«  Ce fut une première d'un img111lancement de livre du groupe JMV Restigouche. Un événement très émouvant à vivre, une magnifique réussite pour May d'avoir pu achever son œuvre avant son décès. Pendant les deux ans et demi qu'elle a assisté avec fidélité et assiduité aux rencontres bimensuelles de JMV, elle nous partageait son bonheur et sa fierté d'accomplir son rêve d'écrire son autobiographie. Elle m'a remercié, à maintes reprises, d'avoir le privilège d'être l'heureuse participante avec JMV et elle m'exprimait sa reconnaissance. Son lancement me fut une récompense de lui avoir prêté main forte et de lui avoir prêté l'oreille afin qu'elle concrétise son autobiographie dont elle rêvait depuis longue date.

Janine Renault, une participante de mon groupe 2007-2010, adresse la parole à l'audience lors du lancement.» 

Rose-Anne Savoie Lavallée












dimanche 15 août 2010

Bonne Fête à nos membres acadiens

Aujourd'hui 15 août, l'Acadie célèbre son anniversaire. Nous adressons à tous nos amis nos meilleurs vœux pour que cette journée soit mémorable non seulement pour nos membres mais aussi pour tout le peuple acadien. 

Je viens tout juste de terminer la lecture du livre de Pauline Gill: Évangéline et Gabriel, une fresque historique remarquable qui nous fait mieux comprendre l'âme acadienne, le courage inouï dont ce peuple a fait preuve non seulement pour survivre à ses épreuves mais aussi pour conserver sa langue.
Au nom de tous nos membres,
Bonne fête chers amis!

Marie Collard, présidente

vendredi 16 juillet 2010

Les Maritimes au conseil d'administration 2010-2011

Pour une 2e année consécutive, Francine Boudreau Guignard de Restigouche, Nouveau-Brunswick a accepté de représenter sa région à l'occasion du congrès annuel tenu à Saint-Jean-sur-le-Richelieu le 29 mai dernier. Cette région compte un nombre important de participants inscrits à nos ateliers J'écris ma vie. Francine était accompagnée de son conjoint M. Jean-Claude Guignard et de Madame Thérèse Landry.

Lors de cette rencontre qui célébrait les 10 ans de notre association, Francine a démontré une autre fois ses talents d'écriture. Elle a livré une introduction empreinte de poésie et de mots qui parlaient d'abondance du coeur quand elle a présenté notre conférencière Madame Minou Petrowski.

Francine est appréciée de tous pour son ouverture et son esprit de collaboration. Seule la distance nous sépare mais la technologie y supplée fort heureusement.

Un grand coup de chapeau, Francine, dans cette chaleur d'un bel été.

vendredi 14 mai 2010

4e colloque JMV-NB

C’est à Shediac le samedi 24 avril qu’avait lieu le 4e colloque de l’Association J’écris ma vie sous la présidence de Laurence Beaulieu-Arsenault.

En effet, plus d’une cinquantaine de personnes provenant de diverses régions, telles, Bathurst, Campbellton, Shediac, Richibuctou, Péninsule acadienne, Moncton en plus de Sydney Cap-Breton, Edmonton Alberta et de Québec ont pris part à cette rencontre centrée sur l’écriture.

J’écris ma vie est un organisme qui offre des ateliers d’écriture aux personnes qui désirent rédiger leur autobiographie. Fondé au Québec, ce mouvement est présent dans la province depuis 2005.

Pour cet événement, on notait la présence du maire de la ville de Shediac, Raymond Cormier, de la fondatrice de J’écris ma vie-Nouveau-Brunswick, Thérèse Landry de Bathurst et de la Responsable provinciale, Francine Boudreau-Guignard de Richibuctou.

Réunissant les membres de l’association et du public sous le thème « Au carrefour de ma vie…j’écris ma vie », des ateliers furent offerts par Armand Robichaud, auteur de Shediac et par Denis Sonier et Faye Breau, fondateur et fondatrice des Éditions de la Francophonie. Ce dernier et cette dernière ont d’ailleurs donné avec une grande générosité un livre à chaque participant.e.

A l’occasion de cet événement littéraire, il y eut deux lancements de livres : « Un bouquet de poésie » par Lyne Eve de Shediac et « Situation trompeuse » par Murielle Duguay de Tracadie-Sheila. Quelques manuscrits furent présentés par Lise Boudreau, Colette Diotte, Kathleen Gallant, Edgar LeBlanc, Marie-Louise Mercier et Janine Renault.

Les animatrices régionales ont eu la chance de partager leurs expériences d’écriture vécues dans leur milieu respectif; étaient présentes : Lydia Austin de Tracadie-Sheila, Francine Boudreau-Guignard de Richibuctou, Thérèse Landry de Bathurst, Rose-Anne Lavallée-Savoie de Campbellton, Edwina Ward de Edmonton Alberta, Monique Cantin de Sydney-Mines Cap-Breton et Laurence Beaulieu-Arsenault de Shediac.

Parmi les auteurs qui ont publié dans le cadre de J’écris ma vie, on remarquait la présence de Angélie Jean, Jacqueline LeBlanc, Robert Roy, Thérèse Landry, Francine Boudreau-Guignard, Simonne Savoie.

Plusieurs prix de présence furent offerts aux participants grâce à de généreux commanditaires, notamment, l’Association acadienne et francophone des aînés, Assomption-Vie, Bijouterie Centreville, Boutique Anise, Brew Chez-nous, la Fédération des caisses populaires, la Garderie Chez Lyne, les Editions de la Francophonie,, Lise Hairstyling, la Province du Nouveau-Brunswick, la Savonnerie Olivier, Shopper’s Drug Mart, VC Rénovations Ltée, le ministre Victor Boudreau et la Ville de Shediac.

La présidente-organisatrice est satisfaite de la participation et de la tenue de cet événement annuel dans la ville de Shediac qui s’est avéré être un véritable succès.

source: L’Acadie nouvelle et L’Étoile (Nouveau-Brunswick)

 

(Des photos sont à suivre)

dimanche 4 avril 2010

Edgar LeBlanc se raconte

clip_image002
Souper de Noël à Shédiac

L’animatrice de notre groupe était Annette Poirier
À l’arrière (debout, de gauche à droite) : Rachelle Poirier, Annette Poirier (animatrice), Thérèse Hébert, Marguerite Gagnon, Lyne Eve, Annette Arsenault, Laurence Beaulieu-Arsenault, Thérèse Landry (responsable du secteur du Nouveau Brunswick).
En avant (assis, de gauche à droite) Gilberte Bastarache, Edgar LeBlanc, Jacqueline LeBlanc, Robert Roy (participant ¨JMV¨ de Berresford), Susie-Anne Mazerole Eve et Thérèse Boudreau.


Introduction à mon autobiographie

Le Congrès Mondial Acadien fut célébré pour la première fois en 1994 dans la région de Moncton. La deuxième célébration de ce Congrès fut célébrée en Louisiane en 1999, et la troisième fut en Nouvelle-Écosse en 2004. C'est à celle-ci que j'ai assisté et que j'ai fait des rencontres importantes avec ma sœur, son mari et mes nièces. C'est aussi à ce temps-là que j'ai décidé d'écrire quelques pages sur l'histoire de notre famille LeBlanc.

Ma plus jeune sœur Dianna demeurait avec sa famille à Auburn en Nouvelle-Écosse et son mari Mitch était stationné à la base militaire de Greenwood. Elle nous avait invités à rester chez-elle pendant que Cécile et moi assistions aux réunions des familles Gaudet et LeBlanc. Les réunions qui nous intéressaient étaient pour la plupart dans la Vallée d’Annapolis; la famille LeBlanc se rencontrait à Church Point et celle des Gaudet à Claire et à Saulnierville. Au cours des deux semaines, nous voulions assister à certains événements comme les cérémonies d'ouverture et de fermeture et ainsi qu'à certains concerts de musique acadienne.

Dianna, née à Fredericton, savait qu'elle était Acadienne, mais elle n'avait jamais eu la chance de s'intégrer dans notre culture, soit par l'usage de la langue, par nos célébrations de familles ou par l'histoire de nos ancêtres. Son mari et ses deux filles, Amanda et Sara, en étaient encore moins conscients. Profitant de mes connaissances et de mon enthousiasme pour l'histoire, elle et sa famille ont voulu nous joindre pour les réunions de la famille LeBlanc ainsi qu'à d'autres événements organisés pour ces retrouvailles.

Durant ces vacances chez ma sœur, je me suis rendu compte de sa grande curiosité pour notre culture et notre héritage. Ces beaux moments passés avec elle et sa famille ont contribué à leur désir d'apprendre davantage leur histoire et les raisons de célébrer notre fête nationale du 15 août. Sara, la plus jeune, dit à sa mère: "Maman, je ne savais pas que nous étions Acadiennes, et c'est vraiment du fun".

De retour chez moi, je ne pouvais pas oublier cette expérience d'avoir passé du temps avec ma sœur et sa famille. J'avais beaucoup appris d'eux et je voulais leur laisser quelque chose d'intérêt pour continuer leur expérience acadienne. Depuis 1989, j'avais déjà accumulé plusieurs documents et passé des heures de recherche sur la généalogie de notre famille, tant du côté de mon père que de celui de ma mère. Dianna n'avait que quatorze ans quand notre mère a finalement succombé au cancer, après des années de maladie.

En continuant l'organisation de mes notes accumulées jusqu'à date, je réalisai que de simples notes de généalogie ne feraient pas l'affaire. Alors, afin d'expliquer d'une façon plus intime l'histoire de notre famille et quelques-unes des coutumes acadiennes, je décidai d'écrire mon autobiographie.

Un soir, en lisant le journal Le Moniteur, je suis tombé par coïncidence sur un article annonçant une rencontre d'information du groupe « J'écris ma vie ». L'animatrice du groupe s’appelait Annette Poirier et la première rencontre prit place le 14 décembre 2006 à l'Ecole Mgr F. Bourgeois à Shédiac. Le groupe offre du support en même temps que de la direction pour compléter un ouvrage tel que celui-ci. C'est un peu comme un cours par correspondance et je trouvais que cela demandait de la discipline et de la persévérance pour compléter le projet. Bien que ce fût difficile, c'était exactement l'aide dont j'avais besoin.

Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles j'ai choisi d'écrire mon texte dans ma langue maternelle. Ma seule éducation en français se termina en huitième année, et de cela il y a cinquante ans. Principalement, je pense être le dernier parmi mes frères et sœurs à être capable d'écrire un texte comme celui-ci dans la langue de nos ancêtres et je veux rendre hommage à notre mère qui a toujours eu de la difficulté avec la langue anglaise, mais qui, par contre, a toujours voulu parler le français à ses enfants. Elle a voulu leur laisser une connaissance orale de la langue maternelle pour qu'ils puissent, au moins après un petit élan de discours « chiac », comprendre l'idée principale d'une conversation.

C'est très possible que la majorité de mes neveux et nièces ne puissent pas lire ces quelques pages, mais je veux quand même leur donner le défi de le faire. Je félicite ma sœur Dianna qui a suivi des cours du soir à Chicoutimi pour mieux apprendre le français. J'avais été très touché lorsqu'elle m'a écrit une grande lettre en français et me racontait toutes les nouvelles de sa famille. Mon beau-frère Mitch est parfaitement bilingue, ce que je pense lui a donné du support.

Edgar LeBlanc

mercredi 17 mars 2010

HOMMAGE à deux disparues

Le secteur J’écris ma vie du Nouveau-Brunswick est de nouveau éprouvé par le décès d’une des leurs Madame Camélia Beaulieu qui achevait d’écrire son autobiographie et par Madame Louise Toner Thériault. L’association J’écris ma vie offre ses plus sincères condoléances aux personnes touchées par ce deuil. Nous reproduisons ici l’hommage posthume rendue à la défunte.
Marie Collard, présidente.
Groupe de Grand-Sault.
Assises : Claudette Michaud, Murielle Losier, Murielle King, Louise Carter Thériault.
Debout:Irma Toner, Gérard Ouellet, Thérèse Thériault, Alyre Thériault,
Mariette Beaupré, animatrice Adrienne Michaud
Hommage à Louise Carter Thériault

Louise était native d'Ottawa et demeura plusieurs années à Montréal avant de prendre mari et s'établir au Nouveau-Brunswick, à Grand-Sault. Ell est décédée le dimanche 28 mars 2010, à l'âge de 66 ans. Elle faisait partie de notre groupe depuis le début, en  janvier 2009.
Membre très active, d'une humeur joviale et remplie de vie, elle nous manquera beaucoup

Chère Louise,

Sur ton chemin ici-bas, tu étais un exemple de courage et d’espoir malgré la maladie qui t’accablait depuis nombre d’années. Tu étais une chercheuse infatigable et avec joie et générosité tu faisais part de tes découvertes aux intéressées, particulièrement nous, membres JMV.
Tu étais une inspiration pour tous ceux que tu as côtoyés avec ton grand sourire et ton humeur joviale.
Avec ton esprit vif et positif, ton audace, ta confiance, ton intérêt et ton enthousiasme tu as su faire rapidement ta marque auprès de nous, ton groupe
« J’écris ma vie ». Tu nous manqueras beaucoup !
Tu as été une grande Dame, trop peu connue ! Tu mérites maintenant le repos éternel !
Merci Louise d’avoir fait partie de ma vie ne serait-ce qu’une année !

Mariette Beaupré
Le 28 mars, 2010


Carmélia Beaulieu


Que dire de cette merveilleuse personne?

Que c’était une personne intelligente, une femme de caractère, une passionnée de lecture, d’écriture, passionnée pour toute la culture.
Que c’était une personne d’une grande humilité et d’une grande simplicité; que tout le monde de son entourage qui l’avait côtoyée l’avait adorée.
Que c’était une personne de courage et d’abnégation qui s’est donnée et dévouée pour plusieurs générations à son mari pendant 61 ans, à ses neuf enfants, ses 16 petits-enfants et ses 14 arrières petits-enfants.

Quoi dire de la vie de Carmélia?

Qu’elle a été institutrice,
qu’elle aimait mieux voir ses enfants lire l’encyclopédie que de les voir regarder l’ours Yogi;
que le latin passait avant le patin,
que les devoirs ne devaient pas être considérés comme une dure obligation mais comme un simple petit abc de l’instruction.
Qu’elle a été mariée à un bâtisseur qui bien souvent construisait loin de la maison;
que des maisons elle en a eues, et des déménagements elle en a vécus.
Qu’elle a fait entrer dans notre maison, la musique comme notre grand compagnon; le puissant Beethoven chevauchait avec le tonitruant Led Zeppelin et
que Jean-Sébastien Bach s’harmonisait bien avec Fleetwood Mac,
Qu’elle a été une bonne couturière et que l’on soit bien habillés elle en était fière;
qu’elle a été une bonne cuisinière et que l’apéro du dimanche midi, était la messe et le pain béni.
Ces épisodes de sa vie nous les connaissons, nous nous en souvenons, mais il y a un aspect de sa personnalité que peu de monde connaissait ou même ne se doutait;
que jamais ou peu elle ne parlait; c’est sa vie spirituelle, sa vie intérieure personnelle, vie à la fois mystique et hermétique. La plupart des gens appellerait ça «son côté ésotérique» vous savez cette partie de certaines philosophies anciennes qui devaient rester inconnue et secrète des non-initiés. Moi j’appellerais plutôt ça «son côté philosophique» i-e, ce besoin de recherche, ce besoin de se former une réflexion sur la nature et les causes de l’Univers et de l’Homme.


Comment l’univers s’est-il créé? Pourquoi l’homme est-il né?

Je pourrais aussi appeler ça «son petit côté théosophique». La théosophie est cette croyance en une sagesse divine, omniprésente dans l’univers et dans l’homme. Je m’explique donc. Un jour, quelques temps après le décès de notre frère Jean-François qui était philosophe de formation; elle me remet un document qui était sa thèse de maîtrise qu’il avait déposé à l’Institut des Études Islamiques de l’Université McGill.
Elle me dit : «Pierre, tu devrais lire cela, c’est très bon. Jean-François a écrit quelque chose de réellement impressionnant avec lequel je suis tout à fait en accord. Je suis réellement fière de lui». Elle me parlait comme si elle était son directeur de thèse, comme si elle était dans la peau d’un superviseur qui en évalue les valeurs et les teneurs. Je prends donc le document et j’en lis le titre :

Gnose et philosophie : Une étude du Ta’wil Ismaélien d’après le Livre des sources d’Al-Sijistani 


Elle me regarda et me dit alors : «J’aime bien certains passages des pages 45 et 46 qui reflètent exactement ma pensée. Ça parle de la Création, de l’Homme, du Retour, de la Réincarnation». La thèse disait :


S’il n’y avait pas de retour, la création devrait être qualifiée de "plaisanterie absurde et de frivole amusement". En effet, s’il n’y avait pas de retour, les conditions respectives des mauvais et des bons s’équivaudraient après la mort. Or, comment supposer la sagesse divine capable "de produire d’elle-même une aussi colossale absurdité".

À quoi bon faire éclore des individus qui se succédant d’âge en âge sans qu’il en résulte une évolution, évolution démarquant l’être humain de la bestialité.

Et pour donner des explications à ce que je venais de lire, Carmélia m’a tout simplement dit : « Est-ce que les moutons et les cochons ont évolué depuis des millénaires? Non! »
dit-elle : «L’être humain? Oui! C’en est la preuve!».

Cette journée là, j’ai découvert un autre aspect de la personnalité de notre mère; cette journée là, j’ai détecté une curiosité, une curieuse envie à connaître, à savoir, à comprendre les assises de notre Monde.

Ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion de relire plusieurs fois des passages de la thèse de Jean-François. Pour moi ce fut réellement un «back to the future». Ce retour philosophique m’a surtout permis de comprendre encore plus ce qu’était Carmélia. Oui, Carmélia se posait des questions sur l’être humain, sur la vie et sur la mort. Oui elle se posait des questions sur le «comment» et peut-être encore plus sur le «pourquoi» de la Création. J’ai compris qu’elle aurait aimé participer aux grands festins des illustres penseurs de notre destin; et qu’elle avait grande soif des nouveaux nectars philosophiques et théosophiques. Elle croyait en la Sagesse divine. Elle croyait au paradis, paradis qu’elle associait à la Parole de Dieu.

Une semaine après son hospitalisation à Edmundston, je lui ai montré le document de Jean-François, elle l’a immédiatement reconnu. Elle ne pouvait pas parler, mais tout juste bouger; elle a réagi; elle m’a souri. Lorsque je lui ai demandé si elle avait fait ses bagages et si elle était prête pour son céleste voyage; elle m’a fait signe que oui.

Aujourd’hui où elle est rendue, on la sait heureuse car c’est une autre vie à laquelle elle s’était bien préparée. Elle était prête pour ce dernier déménagement.
Aujourd’hui, on réalise réellement combien spirituelle était Carmélia; cette croyance en l’Homme, en la Création, en Dieu, était son adrénaline qui la rendait tellement forte et ce, tant physiquement que psychiquement. Donner était tout naturel. Avoir le pouvoir de se donner était un don du ciel. On reconnaît combien cette femme était extraordinaire; à la fois femme de bonté et de dignité, femme d’humilité et de simplicité, femme courageuse et religieuse. Elle pourra désormais s’abreuver de toutes les paroles divines qu’elle voudra. Elle saura tous les « comment » et connaîtra tous les « pourquoi ».

Carmélia ne sera jamais admise au temple de la renommée des grands philosophes de ce monde; mais elle avait l’esprit, l’intelligence et la sagesse pour être à leur table. Carmélia ne sera jamais honorée lors de grands galas de charité pour avoir été un être tout à fait remarquable qui s’est donnée corps et âme toute sa vie pour la collectivité; mais de la manière dont elle nous a élevés, de la manière dont elle nous a aimés, on sait très bien qu’elle se serait donnée pour tous les Haïtiens défavorisés de ce monde. Carmélia ne sera jamais peinte sur le tableau des saintes; mais si pour être une sainte comme le dit si bien Larousse; c’est de mener une vie exemplaire sur le plan moral et religieux, eh bien, notre mère était une sainte à nos yeux!

Avant de terminer, j’aimerais lire deux extraits de texte de Carmélia qui définissent bien sa pensée. Le premier parle de joies et de bonheurs, de peines et de malheurs :

«Peut-on être malheureuse quand on a la certitude que Dieu existe et qu’il prend soin de ceux qui Lui font confiance»?

Le deuxième est un passage de son poème intitulé Réflexions-Prières inspiré d’un texte de Victor Hugo :
«Je dis que le tombeau qui sur les morts se referme leur ouvre le firmament; et que, ce qu’ici-bas nous prenons pour le terme, est le commencement».

Bonne lecture à la bibliothèque Divine, Carmélia;
Bonne écriture à l’université de l’Esprit;
Bonne culture dans le jardin de la Création;

Si les Indes ont gratifié le monde d’une mère Térésa; humblement nous osons dire que Kedgwick a privilégié Renaud et sa famille d’une mère Carmélia.

Bon retour dans l’Au-delà! À bientôt

Par Pierre Gagnon, fils de Carmélia et Renaud Gagnon
 --------------------------------------------------------------

RÉFLEXIONS PRIÈRES, ADIEU - Carmélia Beaulieu
(D’après un texte de Victor Hugo)

Maintenant que du deuil qui
M’a fait l’âme obscure,
Je sors pâle et vainqueur.
Et que je sens la paix
De la grande nature
Qui m’entre dans le cœur.
Maintenant ô mon Dieu
Que j’ai ce calme sombre
De pouvoir désormais
Voir de mes yeux la pierre.
Où je sais que dans l’ombre
Il dort pour jamais.
Je viens à vous Seigneur
Père auquel il faut croire.
Je vous porte apaisé
Les morceaux de ce cœur
Tout plein de votre gloire
Que vous avez brisé.
Je viens à vous Seigneur
Confessant que vous êtes.
Bon, clément, indulgent et
Doux ô Dieu vivant!
Je conviens que vous seul
Savez ce que vous faites
Et que l’homme n’est rien
Qu’un jonc qui tremble au vent.
Je dis que le tombeau qui
Sur les morts se ferme,
Ouvre le firmament.
Et que, ce qu’ici-bas nous
Prenons pour le terme
Est le commencement.
Je conviens à genoux que
Vous seul Père auguste
Possédez l’infini, le réel
L’absolu.
Je conviens qu’il est bon
Je conviens qu’il est juste
Que mon cœur ait saigné
Puisque Dieu l’a voulu.
Je ne résiste plus à tout
Ce qui m’arrive.
Par votre volonté,
L’Âme de deuils en deuils,
L’homme de rive en rive
Roule à l’éternité.
Nous ne voyons jamais
Qu’un seul côté des choses.
L’autre plonge en la nuit
D’un mystère effrayant.
L’homme subit le joug
Sans connaître les causes.
Tout ce qu’il voit est court,
Inutile et fuyant.
Vous faites revenir toujours
La solitude.
Autour de tous ses pas
Vous n’avez pas voulu,
Qu’il eut la certitude
Ni la joie ici-bas.
Dès qu’il possède un bien,
Le sort le lui retire.
Rien ne lui fut donné.
Dans ses rapides jours
Pour qu’il s’en puisse faire
Une demeure et dire,
C’est ici ma maison, mon
Champs et mes souvenirs.
Je vous supplie ô Dieu
De regarder mon âme
Et de considérer
Qu’humble comme un enfant
Je viens vous adorer.
Aujourd’hui moi qui fus
Faible comme une mère
Je me courbe à vos pieds.
Devant vos cieux ouverts
Je me sens éclairé dans
Ma douleur amère
Par un meilleur regard
Jeté sur l’univers.

samedi 6 mars 2010

In Memoriam

Le groupe de Rose-Anne Savoie a eu la douleur de perdre une de leurs participantes les plus appréciées. Elles ont voulu lui rendre hommage en lui consacrant un livret dont nous publions ici quelques textes.
Avec nos plus sincères condoléances. Marie Collard, au nom des membres du conseil d'administration de l'Association J'écris ma vie


Chère May,
            Merveilleuse femme que tu es. J’ai été touchée de ton engouement à écrire ton autobiographie ″Le Jardin de tante May″ . Pendant trois ans, tu as été fidèle à chacune de nos rencontres bimensuelles, et, comme tu me disais : ″rien ne m’empêchera d’assister aux  rencontres JMV car je n’ai pas tellement de temps qui m’reste, à mon âge, pour compléter mon livre. Je veux réaliser mon rêve de le publier afin de laisser un héritage à toute ma famille que j’aime tant″. J’étais émerveillée de t’entendre, tu rayonnais de joie profonde tellement tu étais fière et heureuse d’avoir atteint ton but d’écriture dans mon groupe, et, sans oublier que tu aies vendu à l’avance plusieurs livres à ta parenté qui aspire te lire avant même qu’il soit publié! Ton désir ardent de rencontrer le président de ″Les Éditions de la Francophonie″, M. Denis Sonier pour lui remettre de tes propres mains et de vive voix ton manuscrit!
            Aujourd’hui, je saisis ta fidélité à ton cœur et à ton âme d’entreprendre la démarche de le rencontrer en personne car c’était primordial pour toi de te rendre à Québec en septembre 2009. Comme tu disais :″je profite de la Vie au moment présent″.
            Ta richesse d’être va beaucoup me manquer et nous manquer à nos prochaines rencontres de JMV. May, inconsciemment, tu m’avais dit que c’était impossible que tu assistes à notre rencontre JMV le 24 février, chez moi.. Ça été la seule fois que tu m’aies exprimé avec certitude que tu ne seras pas avec nous. Je suis consciente aujourd’hui ce que ton inconscient a exprimé. Je manque ta présence terrestre, par contre ta présence au niveau de l’âme m’habite et tu seras toujours présente au cœur de mon être dans ma vie.
Ton amie, l’animatrice, Rose-Anne Lavallée Savoie   
Chère May,
Lorsque tu nous disais que tu n'avais pas toute la vie devant toi et que terminer ton livre pressait ; c'est comme si un pressentiment te poussait à écrire ton histoire au plus vite.  Ton départ laisse un grand vide dans notre groupe d'écriture, car tu étais un peu notre grande soeur, ce que tu as été toute ta vie pour ta famille!
Ta générosité et ta simplicité resteront pour moi de beaux souvenirs du peu de temps où je t'ai vraiment connue.
Je souhaite que ton livre soit publié, tu y tenais tant.
 Aurevoir
Janine  Renault
May, 
Tu as été pour moi un exemple de courage, de détermination et surtout de persévérance.
Tu as su garder jusqu’au bout, les belles qualités que tu avais pour réaliser et accomplir un rêve d’enfance.
Souvent tu me disais : ⁿJ’ai pas de temps à perdre si je veux finir mon livreⁿ. Merci pour ton amitié et ton bel exemple de vie accomplie.

Une amie JMV
Françoise Gallant, Atholville

Chère May
 Au fil de nos rencontres, par l’entremise de notre groupe JMV, j’ai perçu la douceur, la joie de vivre, le dévouement et l’amour pour ta famille qui émanait de toi.
Tu m’as beaucoup touchée par ta persévérance et ta détermination à vouloir écrire l’histoire de ta vie.
Je suis contente que nos chemins se soient croisés, contente d’avoir eu la chance de te côtoyer. Je tiens à te dire merci.
 Bon voyage chère May. Je te garderai toujours dans mon cœur,
Denise Michaud

Chère May,
C’est triste qu’une aussi belle personne que toi nous quitte et, aussi soudainement. Chaque rencontre où j’ai eu le plaisir d’échanger avec toi, je ne pouvais que sentir la richesse de cœur et la bonté qui t’habitaient. J’aurais aimé te côtoyer plus souvent. Repose-toi maintenant! Je ne peux que te dire : Mission accomplie.
Du 1er groupe JMV!
Cécile Paradis

May

Toi qui a le cœur sur la main
Ta douceur se répand sans fin
Tu es la bonté incarnée
Quel plaisir de t’avoir rencontrée
Pendant le programme JMV

J’ai toujours l’habitude de vouvoyer
Les personnes qui sont plus âgées
Mais quand nos chemins se sont croisés
Les barrières du temps se sont affaissées
Et ma bonne amie j’ai tutoyée

J’espère un jour me retrouver
Dans ‘Le jardin de tante May ‘
Afin d’y découvrir
Tes plus beaux souvenirs
En imaginant ton sourire

Là-haut dans le ciel
Il  te pousse des ailes
Tu es mon ange gardien
Ainsi que celui de tous les tiens
Chaque fois qu’ils en ont besoin

Affectueusement,
Marie-Louise Mercier

May
May comme le mois de Marie
Marie t’accompagne dans l’au-delà
L’au-delà te reçoit dans son jardin
Jardin de tante May rempli de fleurs
Fleur offerte telle une pensée
Pensées ajoutées à ton bouquet
Bouquet de fleurs de toutes les couleurs
Couleurs de l’arc-en-ciel
Ciel rempli de joie et de bonheur
Bonheur de May
Amitié
Kathleen

mardi 23 février 2010

COLLOQUE JMV et FESTIVAL FRYE

Chaque année le Festival Frye accueille à Moncton une grande variété d'auteurs, dont des des poètes, des romanciers, des conteurs, des bédéistes. Les fervents de Frye se rendent aux dialogues, lectures et ateliers qui ont lieu dans des écoles, cafés, bars, théâtres et bibliothèques dans la région.

La présentation d’une célébration annuelle et bilingue des mots qui réunit des auteurs locaux, nationaux et internationaux avec leur public tout en faisant la promotion de la découverte et le plaisir de lire pour le public de tous les âges.
Le festival Frye se tiendra du 19 au 25 avril 2010. Pour plus d'informations sur les lieux des rencontres on peut visiter le site suivant http://www.frye.ca  ainsi que http://www.twitter.com/FryeMoncton 
ou encore écrire à info@frye.ca;  téléphone: 506-859-4389
Au même moment, se tiendra le colloque JMV-NB (J'écris ma vie-Nouveau-Brunswick) auquel sont invités tous les membres de l'association mais plus spécialement les nombreux membres des Maritimes.
 

vendredi 29 janvier 2010

Une invitation de Rose-Anne Lavallée

Bonjour,

Je vous  informe que j'animerai une conférence le 2 février 2010, soit  mardi prochain, à la Bibliothèque de Kedgwick de 18h30 à 20h. Thème: L'Amour!  Vous êtes tous bienvenus et si vous connaissez quelqu'un qui est intéressé soit de Kedgwick ou d'ailleurs dans notre région, vous pouvez passer  le mot. C'est une invitation!

Samedi, 30 janvier 2010 à 10h30 à la Bibliothèque de Campbellton, il y a le lancemnet du livre d'une amie qui a publié, édition maison : À la recherche de l'éléphant bleu. C'est un livre qu'elle a écrit pour son petit-enfant. Alors si tu connais des enfants qui aiment lire tu peux les inviter à venir au lancement! Intéressant même pour les adultes qui veulent se redécouvrir !

Rose-Anne

samedi 16 janvier 2010

Animatrices des Maritimes et d'Alberta



Beresford
Thérèse
506 542-1910

Restigouche
Rose-Anne
(506) 826-2478

Tracadie-Sheila
Lydia
Lydau898@hotmail.com
(506) 395-3141

Shippagan
Rose-Linette
(506) 336-0180

Richibucto
Francine
(506) 523-0980

Shédiac
Annette
(506) 532-6375
Laurence
(506) 532-3397

Moncton
Carmen
(506) 387-7947

Grand-Sault
Mariette
(506) 473-4710

Kedgwick
Fernande
(506) 284-2311

St-Quentin
Micheline
(506) 235-1955

Nouvelle-Écosse
Janet
(902) 562.0237

Alberta
Edwina
(780) 485-7952