dimanche 4 avril 2010

Edgar LeBlanc se raconte

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Souper de Noël à Shédiac

L’animatrice de notre groupe était Annette Poirier
À l’arrière (debout, de gauche à droite) : Rachelle Poirier, Annette Poirier (animatrice), Thérèse Hébert, Marguerite Gagnon, Lyne Eve, Annette Arsenault, Laurence Beaulieu-Arsenault, Thérèse Landry (responsable du secteur du Nouveau Brunswick).
En avant (assis, de gauche à droite) Gilberte Bastarache, Edgar LeBlanc, Jacqueline LeBlanc, Robert Roy (participant ¨JMV¨ de Berresford), Susie-Anne Mazerole Eve et Thérèse Boudreau.


Introduction à mon autobiographie

Le Congrès Mondial Acadien fut célébré pour la première fois en 1994 dans la région de Moncton. La deuxième célébration de ce Congrès fut célébrée en Louisiane en 1999, et la troisième fut en Nouvelle-Écosse en 2004. C'est à celle-ci que j'ai assisté et que j'ai fait des rencontres importantes avec ma sœur, son mari et mes nièces. C'est aussi à ce temps-là que j'ai décidé d'écrire quelques pages sur l'histoire de notre famille LeBlanc.

Ma plus jeune sœur Dianna demeurait avec sa famille à Auburn en Nouvelle-Écosse et son mari Mitch était stationné à la base militaire de Greenwood. Elle nous avait invités à rester chez-elle pendant que Cécile et moi assistions aux réunions des familles Gaudet et LeBlanc. Les réunions qui nous intéressaient étaient pour la plupart dans la Vallée d’Annapolis; la famille LeBlanc se rencontrait à Church Point et celle des Gaudet à Claire et à Saulnierville. Au cours des deux semaines, nous voulions assister à certains événements comme les cérémonies d'ouverture et de fermeture et ainsi qu'à certains concerts de musique acadienne.

Dianna, née à Fredericton, savait qu'elle était Acadienne, mais elle n'avait jamais eu la chance de s'intégrer dans notre culture, soit par l'usage de la langue, par nos célébrations de familles ou par l'histoire de nos ancêtres. Son mari et ses deux filles, Amanda et Sara, en étaient encore moins conscients. Profitant de mes connaissances et de mon enthousiasme pour l'histoire, elle et sa famille ont voulu nous joindre pour les réunions de la famille LeBlanc ainsi qu'à d'autres événements organisés pour ces retrouvailles.

Durant ces vacances chez ma sœur, je me suis rendu compte de sa grande curiosité pour notre culture et notre héritage. Ces beaux moments passés avec elle et sa famille ont contribué à leur désir d'apprendre davantage leur histoire et les raisons de célébrer notre fête nationale du 15 août. Sara, la plus jeune, dit à sa mère: "Maman, je ne savais pas que nous étions Acadiennes, et c'est vraiment du fun".

De retour chez moi, je ne pouvais pas oublier cette expérience d'avoir passé du temps avec ma sœur et sa famille. J'avais beaucoup appris d'eux et je voulais leur laisser quelque chose d'intérêt pour continuer leur expérience acadienne. Depuis 1989, j'avais déjà accumulé plusieurs documents et passé des heures de recherche sur la généalogie de notre famille, tant du côté de mon père que de celui de ma mère. Dianna n'avait que quatorze ans quand notre mère a finalement succombé au cancer, après des années de maladie.

En continuant l'organisation de mes notes accumulées jusqu'à date, je réalisai que de simples notes de généalogie ne feraient pas l'affaire. Alors, afin d'expliquer d'une façon plus intime l'histoire de notre famille et quelques-unes des coutumes acadiennes, je décidai d'écrire mon autobiographie.

Un soir, en lisant le journal Le Moniteur, je suis tombé par coïncidence sur un article annonçant une rencontre d'information du groupe « J'écris ma vie ». L'animatrice du groupe s’appelait Annette Poirier et la première rencontre prit place le 14 décembre 2006 à l'Ecole Mgr F. Bourgeois à Shédiac. Le groupe offre du support en même temps que de la direction pour compléter un ouvrage tel que celui-ci. C'est un peu comme un cours par correspondance et je trouvais que cela demandait de la discipline et de la persévérance pour compléter le projet. Bien que ce fût difficile, c'était exactement l'aide dont j'avais besoin.

Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles j'ai choisi d'écrire mon texte dans ma langue maternelle. Ma seule éducation en français se termina en huitième année, et de cela il y a cinquante ans. Principalement, je pense être le dernier parmi mes frères et sœurs à être capable d'écrire un texte comme celui-ci dans la langue de nos ancêtres et je veux rendre hommage à notre mère qui a toujours eu de la difficulté avec la langue anglaise, mais qui, par contre, a toujours voulu parler le français à ses enfants. Elle a voulu leur laisser une connaissance orale de la langue maternelle pour qu'ils puissent, au moins après un petit élan de discours « chiac », comprendre l'idée principale d'une conversation.

C'est très possible que la majorité de mes neveux et nièces ne puissent pas lire ces quelques pages, mais je veux quand même leur donner le défi de le faire. Je félicite ma sœur Dianna qui a suivi des cours du soir à Chicoutimi pour mieux apprendre le français. J'avais été très touché lorsqu'elle m'a écrit une grande lettre en français et me racontait toutes les nouvelles de sa famille. Mon beau-frère Mitch est parfaitement bilingue, ce que je pense lui a donné du support.

Edgar LeBlanc