mercredi 11 mars 2009

Témoignage en provenance d'Acadie

J'écris ma vie pour moi

J'ai souvenance du désir de mettre sur papier mon autobiographie.
Écrire se présente à moi par le groupe J’écris ma vie (JMV) à Shédiac.
Comment vais-je m'y prendre pour y parvenir ?
Réaliser que tout est là, enfoui en mon for intérieur.
Inspiration et confiance habitent mon coeur et ravivent ma mémoire.
Savoir me laisser guider par ma source jaillissante.
Moments magiques de découverte en découvertes.
Assurément et avec passion, j'embarque dans ce projet.
Vouloir coucher sur papier mon expérience de vie.
Imprégnée de moments difficiles mais aussi de moments de grâce.
Encore et encore, la vie m’apprend et me stimule en animant JMV à Moncton.

Carmen Viel, animatrice bénévole
Moncton, Nouveau-Brunswick
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Pour moi, J’écris ma Vie a commencé ainsi…

Nous sommes à l’automne 2006. Cette fin de semaine d’octobre, le Salon du livre tient son exposition annuelle de livres au Collège communautaire de Dieppe. Plein d’activités culturelles se greffent autour de cet événement couru: lancements de livres, rencontres avec les auteurs, chansonniers, conférences et bien d’autres.

Comme chaque samedi avant-midi, j’écoute des émissions à la radio, histoire de rendre mes tâches ménagères plus agréables. Au beau milieu de la préparation d’un dessert Délice, une entrevue capte mon attention et suscite vivement mon intérêt. L’animatrice reçoit Madame Thérèse Landry, responsable provinciale des groupes d’écriture, J’écris ma vie. Celle-ci explique le genre d’encadrement et de fonctionnement de tels groupes d’écriture et l’atmosphère qui y règne. Après cette entrevue, certains participants des groupes J’écris ma vie se rendront disponibles au Salon du livre dans la demi-heure qui va suivre. Ils tenteront de répondre aux questions des personnes intéressées à écrire leurs mémoires. À l’instant même, mes plans de "cuisinage" sont mis en mode attente. Et comme si j’étais transportée par un vent d’automne, je me rends en auto à toute allure au Salon du livre. Après avoir rencontré les personnes ressources, je leur fais part de mon intérêt pour un tel groupe si jamais un tel projet devient réalité dans notre coin. Je leur laisse mes coordonnés. Le temps passe, décembre arrive et puis bonne nouvelle! J’apprends par la poste que le tout débutera en janvier 2007! À notre première rencontre, une douzaine de personnes se réunissent avec l’animatrice, Madame Carmen Viel. Et depuis le début, c’est toujours avec un plaisir renouvelé que je retrouve les personnes qui forment notre petit groupe d’écriture. Un vrai délice! Lors de nos rencontres, nous lisons, à haute voix, nos nouvelles productions. Le tout est toujours accueilli avec beaucoup de respect et d’attention, suscitant parfois des larmes, des rires ou quelques réflexions. La belle complicité qui s’est créée au sein de notre groupe fait en sorte que nous trouvons l’élan pour continuer nos écrits. Les publications récentes des membres d’autres groupes d’écriture du Nouveau-Brunswick nous incitent à vouloir en faire autant! Pour ce qui me concerne, petites becquées par petites becquées, je vais sûrement arriver à terme avec mon beau projet de livre. C’est ce que je compte offrir à mes enfants et petits enfants en 2010 à l’occasion de mes soixante et dix ans. Chose étrange, je ne comprends toujours pas comment j’ai été happée et charroyée comme ça par cette entrevue. Écrire mes mémoires ne faisait absolument pas partie de mes plans futurs. Un virage imprévu qui est devenu une vraie passion!

Laurida Brun
Moncton, NB